L’étude d’un projet de jardin naturaliste consiste en une analyse précise et approfondie des lieux, soutenue par une connaissance rigoureuse des comportements naturels des plantes et animaux qui y vivent, eux-mêmes étroitement liés au contexte pedoclimatique (sol-climat) de la région.

Dans le jardin naturaliste, nous nous inspirons des paysages faunistiques et floristiques sauvages naturels locaux. Le travail de réflexion porte avant tout sur les dynamiques d’évolution des plantes dans l’espace au cours du temps. Autrement dit, nous tentons d’anticiper les réponses naturelles du jardin (semis spontanés, vitesse de croissance, période de végétation, de repos, etc.) face aux contraintes de l’environnement (climat, animaux, etc.) afin de planter des végétaux qui sauront et pourront se développer normalement.

Sa réussite repose donc sur essentiellement la compréhension et le respect des principaux cycles biologiques du vivant, garantissant l’équilibre, la fonctionnalité et la pérennité du projet, ce dernier devant s’intégrer parfaitement dans le paysage, et avec le moins d’impact possible sur les écosystèmes en place.

Bien sûr, la composition végétale est au centre du travail. Dans la mesure du possible et si le projet s’y prête, j’intègre un maximum de strates, qu’elles soient ligneuses ou herbacées : arbrisseau, arbuste, arbre, graminées, vivaces et annuelles ; et en jouant avec les volumes : couvre-sol, plante en coussin, verticale, buisson, densités fortes ou légères, floraison vaporeuse ou soutenues, etc.